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DISCOURS DE M. A. BONNET. 63 ce qu'il y avait d'intentions droites, de dévouement au bien dans ce caractère ferme, vigilant et douloureusement éprou- vé. Sans doute aussi, l'un des nombreux amis que M. Dupas- quier comptait dans nos rangs, vous rappellera les découvertes chimiques et les progrès dans l'enseignement qui sont dus à celte âme d'élite dans laquelle la douceur la plus parfaite, la bienveillance la plus exquise se réunissaient à une activité in- cessante dans l'étude, et à un amour illimité pour la science. Il me suffira de rappeler aujourd'hui ces deux noms vénérés. Dans le cours rapide des événements qui nous entraînent, et qui jettent dans l'oubli ceux qui occupaient naguère une place retentissante, l'Académie conserve religieusement le souvenir des hommes qui se sont voués avec elle à ce culte de la vérité et du beau qu'elle poursuit, calme et confiante, au milieu des orages du dehors. La république des lettres, dont elle est une partie, toujours libérale et digne, ne parque point ses enfants en ceux d'un jour et ceux d'une autre époque. Elle rappelle aux générations oublieuses les noms de tous ceux qui ont bien servi le pays, elle honore tous les services, elle consacre toutes les gloires, et elle s'avance ainsi à travers les siècles, grandissant de tout ce que lui apportent les généra- tions nouvelles, sans rien perdre de ce que lui ont légué les générations passées. A, BONNET.