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LETTRES SDR LA SARDAKi.NE. 375
grande richesse, des minerais de fer, de cuivre et de plomb
argentifère. Les excavations, dont les montagnes sont criblées,
prouvent qu'autrefois ces mines furent exploitées par les Ro-
mains , les Génois et les Pisans.
Enfin, malgré le reproche puéril d'insouciance, qu'on
leur adresse, reproche fondé sur la nature de leur langue,
qui manque de fulur, les Sardes sont des hommes patients,
énergiques, courageux, et d'une intelligence si vive, si com-
plète , que tous les voyageurs qui ont séjourné au milieu
d'eux, en ont été surpris et charmés. Ils sont robustes et
bien découpés dans leur taille, et les traits réguliers de leur
visage respirent la douceur et la fierté. Les femmes sont
d'une beauté remaquable ; c'est un mélange séduisant de
grâce et de force. Que ne faut-il donc pas attendre d'une
telle nation, quand l'heure de la liberté aura sonné pour
elle ! ! !
Mais pourquoi vous étaler plus longtemps ma pauvre scien-
ce ? Tous ces détails ne sont-ils pas renfermés dans le beau
travail publié par Monsieur de la Marmora, dont Monsieur
H. Ferrand a fait un résumé si complet.
Et puis, voici l'instant du départ, la cloche du bâtiment
se fait entendre, et déjà l'eau bouillonne autour de la ma-
chine, qui bientôt va raser la mer, comme une hirondelle,
en battant les flots de ses ailes infatigables. Pardonnez Ã
votre ami celle comparaison tant soit peu surannée ; adieu,
et que les vents me soient propices.
M.-H. M.
FIN.