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LOUIS-PHILIPPE D'ORLÉANS,

                 ÉTUDES        BIOGBAPHIQUES.




                                                     (Cic).




                    TROISIÈME PARTIE (1).


   Le nouveau gouvernement fut accepté par les départe-
ments de la France sans enthousiasme, mais sans contradic-
tion sérieuse. Beaucoup de bons esprits le considérèrent
comme un expédient qui terminait une lutte malheureuse-
ment engagée, comme un mariage de raison, comme une
transaction convenable entre la république, dont le nom seul
alarmait tous les intérêts, et la légitimité, qui semblait avoir
fait son temps. M. Thiers appela ce régime une monarchie
administrative, et le mot fit fortune par l'insignifiance môme
de l'idée qu'il exprimait. La moralité privée de Louis-Philippe
paraissait une garantie puissante en faveur de la probité de son
gouvernement. Roi populaire, il saurait, par d'intelligentes
concessions,réconcilier avec les formes monarchiques un peuple
épris par-dessus tout du sentiment de l'égalité ; prince et né
en quelque sorte sur les degrés du trône, l'illustration de son

 (i) Voir les livraisons i6t et 162, pp, 362-4.16.