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                   LOUIS-PHILIPPE lt'oRLKANS.              245

terre et de mer. Mais le ministère français ne souscrivit qu'à
la seconde de ces exigences. Les modifications au droit de vi-
site , acceptées par M. Guizot, furent repoussées par la Cham-
bre des députés , et le ministère de lord Palmerston ayant
fait place quelque temps après à celui de lord Àberdeen , il
ne fut donné aucune suite aux conventions additionnelles.
    De grands événements s'étaient accomplis en Espagne de-
puis que la France avait pris part au^raîtô de la quadruple
alliance , dont l'objet était l'expulsion de don Carlos et le
renversement du parti apostolique. Après une lutte sanglante
et opiniâtre entre la régente Marie-Christine et son beau-
frère , ce dernier, affaibli par la mort de Zumalacarreguy ,
et vaincu par la trahison de Marolo , s'était vu forcé de cher-
cher un asile sur le territoire français où il n'avait rencontré
que des fers. Vainement invoqua-l-il à plusieurs reprises la
générosité de Louis-Philippe (1) : l'inflexible politique du mo-
narque français subordonna sa délivrance à une abdication
que lui arrachèrent tardivement les rigueurs de la captivité.
La retraite de Cabrera , le plus vaillant de ses généraux ,
avait laissé le champ libre à Espartero , dont la périlleuse
influence s'était substituée sans effort au pouvoir naissant et
 mal affermi de la jeune reine. Contrainte à déserter devant
 ce soldat allier la tutelle de sa fille et le gouvernement de
 l'Espagne, Marie-Christine était venue réclamer à son tour
 l'hospitalité du roi des Français. Son départ avait signalé la
 ruine absolue de l'influence française dans la Péninsule, où
 l'ascendant britannique régnait sans partage sous les noms
d'Arguelles^e^d'Espartero. Cet état de choses , amené en
grande partie par les oscillations de notre politique anli-car-
 lisle sans ôtreafranchemenl révolutionnaire , fut à peiné trou-
 blé par la tentative malheureuse d'O'Donnell ( oct. 184-i )

  (1) Lettres à Louis-Philippe , 2 et 25 septembre 1839.