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NÉCROLOGIE. JEAN-BAPTISTE-MARIE NOLHAC. Jean-Baptiste-Marie Nolhac, associé libre des l'Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, dé- cédé dans cette grande cité, le 2 août 1848, était le type le plus parfait de l'écrivain lyonnais. Vie modeste, toute murée dans son œuvre de solitude et de paix, mœurs austères, es- prit éminemment ferme, sérieux, pénétrant et vif, mordant quand il fallait mordre pour le triomphe d'un principe, ar- dent ennemi de tous les abus, de toutes les charlataneries de paroles et d'actes, de tous les préjugés nuisibles, de toutes les innovations dangereuses, il pensait profondément et hau- tement sur toutes choses. L'amour de la vérité avait chez lui une telle énergie qu'il ne pouvait voir paraître l'erreur sans la combattre. Pour ce genre de lutte, il était toujours en haleine, toujours armé de pied en cap. Après son amour de la vérité venait sa chaude alTection filiale pour l'auguste et et sainte cité lyonnaise que nul écrivain lyonnais n'aima plus tendrement que lui. Au point de vue de l'erreur ou de ce qu'il