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                         DU TEMPLE D'AUGUSTE.                                 31
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haut, un édifice du IV ou V siècle, a été construite par les
chrétiens de la plaine de Lyon au IVe siècle de suite après
l'édit de Constantin, et sur l'emplacement môme qui avait
servi de retraite à saint Pothin (1). Nous pensons aussi qu'il
est probable qu'elle a été reliée à la première église des saints
Apôtres, ou qu'elle en faisait peut-être môme partie, et que
s'étant trouvée peu à peu enterrée par les décombres des
différentes constructions qui se sont élevées sur ce terrain, elle
ne dépassait plus le sol, au XIVe siècle, que de quelques pieds.
Ce raisonnement s'appuie sur ce qu'elle dépasse encore au-
jourd'hui de huit à dix pouces le pavé de la nef de Saint-
Nizier qui s'élevait elle-même alors, de deux ou trois pieds
au-dessus de la place par la hauteur de son perron aujour-
d'hui enterré par l'exhaussement que les terrains ont éprou-
vé depuis cette époque (2).

   (1) Nous voulons parler de l'ancienne crypte, car celle que l'on voit de
nos jours a été réparée et même reconstruite au XVIe siècle par les héritiers
de Pierre Renouard, exactement sur le même plan que l'ancienne, qui tom-
bait en ruine.Ce fut à celte époque que furent construits les escaliers qui y des-
cendent, et dont la rampe, taillée dans le mur, indique si bien l'époque
de cette réédification.
   (2) Nous pensons qu'il est à propos de donner ici quelques détails sur la
construction de l'église de Saint-Nizier.
   En 1305, Jean de Malines, riche bourgeois de Lyon, avait commencé à
bâtir le sancluaire qu'il ne put pas achever. André de La Fay fit construire
le maître-autel, puis l'ouvrage en resta là. Jean Joly, sacristain, vint ensuite,
et pendant trente-six ans employa tout son crédit et ses efforts pour la
continuation de l'édifice. Il jeta les fondations du presbytère, fil un grand
nombre de réparations, et construisit, du côlé droit du sanctuaire, la cha-
pelle de Sainte-Madeleine. La nef, les bas-côtés et les chapelles furent cons-
truits successivement par un grand nombre de fidèles, dont les armoiries,
fixées à la voûte, furent piquées et badigeonnées en 1730. Pendant le XVe
siècle, tous ces ouvrages prirent de l'accroissement. En 1454, on commença
à bâtir le clocher au-dessus de la porte de gauche, et on ébauchait la
façade. En 1486, les confrères de la Trinité firent construire leur chapelle