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32                  DISSERTATION SUR L'EMPLACEMENT

   Quoique tontes les remarques que nous venons de faire nous
aient forcé à adopter, au sujet de la crypte Sainl-Polhin, une

qui occupe deux arcades, et l'héritier de Barthélémy Cuver faisait élever
celle qui est conliguë.
   Malgré ces nombreux travaux, la basilique n'était point achevée. Pierre
Renouard, au XVIe siècle, y fit plusieurs constructions considérables; il fit
démolir le grand autel pour en élever un plus magnifique, mais, étant mort
en 1528, il ne put le terminer. Ses héritiers achevèrent son œuvre avec
la plus grande ardeur ; ils firent rebâtir la chapelle souterraine de Sainl-
Pothin, y placèrent les corps de plusieurs saints, et le tombeau où ils
croyaient renfermé le corps de saint Ennemond, qui donna depuis son
nom à la chapelle. En 1536, Philibert Déforme fut chargé d'élever un
portail magnifique ; ce qu'il exécuta dans un beau style il est vrai, mais
qui a le tort de ne pas être celui du reste de l'édifice.
    L'église de Saitit-Nizier souffrit de grands ravages de la part des Calvi-
 nistes en 1562; les bâtiments du Chapitre furent renversés, et la chapelle de
 la Trinité détruite.
    En 1585, on reprit les travaux, et le portail méridional de la façade
l'ut élevé. Cinquante ans après on travaillait à la voûte du chœur, soit
qu'elle ne fût pas terminée, soit qu'elle eût besoin de réparations. En 1646,
on fit bâtir des boutiques le long de la façade latérale, depuis la place Saiut-
Sizier jusqu'à celle de la Fromagerie. Eu 1650, ou tenta l'achèvement dé la
façade, mais ce fut sans succès.
   Eu 1750, l'extérieur du vaisseau fut réparé, et les cloches furent refon-
 dues. Quelques années plus tard, on fit regratter tout le dedans de l'église ;
 ce qui fit disparaître une centaine d'armoiries, placées à la voûte, et dési-
 gnant les familles qui avaient aidé à la construction de ce temple. Le
 chœur, qui était alors dans la nef, fut transféré à l'extrémité de l'église.
    En 1753, on creusa, pour la sépulture des morts, un caveau qui occupe
 tout le dessous de la grande nef. Artaud, qui a cru que ce caveau était
 aussi ancien que l'église, a pensé que ceux qu'il croyait exister sous les
 bas-côtés étaient murés, et contenaient les tombes des anciens archevêques
 de Lyon (1), mais c'est une erreur, le pavé des bas-côtés porte sur la terre
  même, comme on eu a eu la preuve en creusant pour la chapelle de
  Saint-Ennemond, sous laquelle ou a trouvé des amphores.
     Il n'y a donc de caveau que celui sous la grande nef, où i! a été creusé

     ( i ) LYON SOUTERRAIN, pages aoo et suivantes.