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474 CHRONIQUE DE NOVEMBRE 19OO ** C'est M. le professeur Ollier qui, quelques jours avant sa mort, avait reçu de M. Roujon, directeur des Beaux- Arts, l'avis que le Gouvernement allait doter la préfecture du Rhône, d'une statue du grand peintre Meissonier, notre compatriote ; car M. Ollier s'occupait beaucoup des arts et des lettres. C'est le Salon de Paris qui en aura la primeur. Peut-être, eût-on pu réserver cette statue au Salon de Lyon de 1901 qui, après de pénibles négociations, ouvrira encore cette année, — mais pour la dernière fois, — les portes de son palais de bois, sur la place Bellecour, au mois de mars prochain. On crut même un instant que la Société lyon- naise des Beaux-Arts, pauvre vagabonde, sans feu, ni lieu, en serait réduite à exposer ses œuvres à l'Hospitalité de Nuit. Le Salon devra attendre, pour s'installer définitivement, la réfection du quartier Saint-Paul et la construction du , Palais qu'on lui promet d'édifier dans ce quartier depuis tant d'années. Du reste, nos artistes n'attendent pas l'ouverture de cet Eden rêvé pour nous montrer leurs œuvres. Pendant ce mois nous avons pu visiter les expositions particulières, toutes très curieuses, de nos meilleurs peintres : Terraire, Philipsen, Ridet, Morisot, Fillard. On nous en promet bien d'autres encore. Le monde des lettres ne reste pas en arrière dans ce mouvement général des arts. Au moment des fêtes religieuses célébrées au mois de septembre dernier, M. Louis Brun, le libraire-antiquaire bien