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LES LYONNAIS AU COLLEGE DB JUJLLY 13 mais qui, changeant de direction, allait devenir l'un des savants les plus remarquables de la Congrégation, le P. Bernard Lamy. Le 3 juin 1664, permission est donnée « d'aller à « Meaux (1) visiter l'Evêque », et, le 15 du même mois, d'y retourner pour « recevoir le diaconat ». Sans doute,. la fin de l'année ne fut pas ce que réclamaient les ordina- tions reçues et les promesses attendries du début, car le P. Boutier s'empressa d'annoncer sa décision à M. de Maril- lat, lequel revint, le 5 octobre 1664, « contre son plaisir « quérir Monsieur son fils (2) ». Le Père Econome con- signe le motif sur son registre : « Nous l'avons renvoyé, et lui avons rendu 36 livres, qu'il avait avancées, à cause de ses mœurs déréglées et indignes d'un ecclésiastique ». La leçon fut bonne et la conversion sincère. Rentré à Lyon, Roger de Marillat y acheva des études si incomplètes. Pourvu du doyenné, à la démission de son oncle, le 28 avril 1677, malgré son jeune âge, il mourut le 21 mars 1713 (3). Le coche des Marillat en croisait un autre, à la sortie du village. Le nouvel élève, qui en descendait, accompagné de son père, lieutenant-général, était né, il est vrai, à Moulins en Bourbonnais (4) ; mais sa famille, déjà fort considérée à Lyon dès les premières années du xiv c siècle, avait donné à notre ville sept conseillers plusieurs fois réélus et cinq arche- (1) Le voyage coûtait 7 livres 10 sols. L'évêqueétait alors Mgr Domi- nique de Ligny. (2) Le 4 mai 1664, il payait, pour ses deux premiers quartiers, 268 livres 15 sols. Il recevait 6 livres par mois « pour ses récréations ». (3) PERNETTI : Tableau de Lyon, s. 1., 1670, in-8°. A la fin se trouve le catalogue de Messieurs les Chanoines de Lyon, que l'on connaît, avec les dates de leurs réceptions. (4) Le 8 mai 1653.