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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY 359 de la Compagnie des Indes et de l'Académie julliacienne, Pierre-François Girard voulait procurer à son fils « l'éduca- « tion soignée des plus grands seigneurs, prétendant ne rien « négliger en cet endroit. » Jean-Louis Girard ( i ) entrait en seconde, le 3 mai 1729. Malheureusement, « il ne put « donner la mesure de ce dont il était en réalité capable, « à cause d'une fièvre continue, qui ne l'a pas quitté. » Rentré à Saint-Etienne, le 3 mai 1731, Jean Girard achetait aux Perrin, la terre de Roche-la-Molière (25 janvier 1745), et mourait peu après, le 9 août 1746, à Lorient, sur la paroisse de Saint-Louis. Ce n'est pas sans une certaine satisfaction que nous trou- vons à cette époque, deux enfants portant un nom justement célèbre dans le monde des arts. M. Coussetout (2), sculp- teur du roi, le 6 octobre 1729, avait amené en l'Académie son fils aîné, Guillaume, âgé de 15 ans. « Il le voulait « rendre un jour l'héritier de son talent et de sa charge. « Mais, avant de lui former la main, il demandait aux « oratoriens d'accroître son intelligence et d'embellir son « imagination. » Cependant, tout en suivant ses classes où (1) Voir M. STEYERT : Armoriai. — DESCREUX : Notices biographiques stéphanoises. Saint-Etienne, 1868, in-4°,p. 171 et suiv. —Fiefs du Fore^, p. 225. Les Girard, par le mariage de Marie, sœur de Jean-Louis avec Antoine Chapuis, en 1753, se fondirent dans la famille Chapuis de Maubou. (2) Nous respectons l'orthographe de nos registres. M. Coussetout, sculpteur du roi au Luxembourg, habitait place du Vieux Louvre, à Paris. Voir: D'ARGENVILLE : Vies des architectes et des sculpteurs, Paris, 1787. — NAGLER : Neues Allgem. Kùnstkr-Lexicon. — BARBEY DE JOTJY : Description des sculptures modernes du musée du Louvre. — HERLUISON :. Actes d'état civil d'artistes français. Orléans, J873.