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HYMNE A FLORENCE 377 Joie idéale et pure ; extase comme en rêve Le voyageur songeant aux pays enchantés ; Joie adorable, et jours légers coulant sans trêve, Tissus d'enthousiasme et de félicités ; Palombes accrochant de vivantes guirlandes Aux dômes, aux palais, aux arbres, aux maisons ; Boboli, frais jardins embaumés de lavandes ; Cimetière tranquille en face des grands monts ; Et dans le clair lointain Fiesole qui repose Au sein d'une harmonie exquise de couleurs, Tandis qu'aux champs si verts qu'un fleuve lent arrose Une amoureuse brise éparpille les fleurs ; Oliviers remplissant les fonds bleus des ravines D'une ombre grise où court comme un frisson d'argent ; Fuites à l'infini des montagnes; divines Solitudes ; Douceurs ; Toscane au front changeant : Fous avt%_ pris mes sens, mes pensers et ma vie; Vous ave^fait de moi voire chose à jamais. Comme un fils d'exilé né loin de sa patrie, Sans vous connaître encor, déjà je vous aimais. Je suis venu. Vous m'ave^ dit l'hymne splendide; Vous ave^ entr ouvert mes yeux à la Beauté ; Vous « { , exauçant mon vœu, comblé le vide D'un espoir qui, soudain, devint réalité. Je suis venu. L'air plus léger s'est fait sourire ; Le ciel plus pur s'est fait ivresse; V horizon M'a chuchoté des mots si doux qu'on n'en peut dire Le charme encor plus doux que la jeune saison. N° 5. '— Novembre 1900. 2Ç