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              LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY                          9

  L'histoire générale de Juilly a été racontée déjà, avec
quelle autorité, on le sait, par un ancien élève, M. Charles
Hamel. Mais, il était difficile à l'historien de l'abbaye et du
collège, ayant à nous retracer une période de sept siècles ( i ) ,
de s'attarder à des détails trop minutieux, de tenir compte
de ces riens qui sont cependant si appréciés par nos
contemporains, et contribuent d'une façon si piquante à
nous révéler l'esprit, la véritable physionomie d'un établis-
sement.
   Ces recherches ne seront pas non plus, je l'espère, sans
intérêt pour les lecteurs de la Revue. Parmi les deux cents
Lyonnais(2), quivontainsi défiler devant eux, quelques-uns,
comme les Villars, les Assier de La Chassagne, les Barbier,
les Duphot, les de Chênelette, apparaîtront entourés de
l'auréole de la gloire militaire ; le plus grand nombre,
comme les Charrier de la Roche, les Terray de Malherbe,
les Brisson, les Blumonstein, les de Sevelinges, les Perrichon,
les de Chazelles, illustrés par de hautes charges, de grands
travaux d'art, de savants ouvrages ; plusieurs, lors du siège
de 1793, martyrs de la plus sainte des causes; tous du
moins sauvés de l'oubli par de modestes mais importants
services rendus à l'Eglise, à l'Etat, à notre ville, aux lettres
et aux arts.
  On est, de nos jours, à l'affût de l'inédit, surtout en ce
qui concerne la jeunesse, cette période négligée de parti pris
par les anciens biographes. Or, souvent, dans l'enfant, on


  (1) L'abbaye fut fondée en 1182 par un seigneur du lieu, Foucauld
de Saint-Denis.
  (2) Nous les présenterons d'après l'ordre chronologique de leur entrée
au collège. Cependant, afin d'éviter, autant que possible, des répétitions,
nous ne séparerons point les membres d'une même famille,