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  II4         LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY

 service du collège, et se destinaient à la carrière militaire,
 car ils suivaient les cours de fortification. « L'aîné, peu
 « doué, profitait avec peine; le second remportait quelques
 « succès en mathématiques. » Il ne manquait cependant
 pas de facilité pour les lettres, si l'on en juge par le sonnet
 suivant, qu'il débita en séance solennelle de l'Académie en
 août 1750, et qui servit de prologue à une tragédie ( 1 ) :


    Messieurs, vous allez voir    Mais dois-je vous le dire ?
    Chacun pourra le voir, si chacun a des yeux.
    Pourquoy donc vous lasser d'un prologue ennuyeux,
    Où dès le premier mot, l'auteur veut qu'on l'admire ?

   Mais j'y suis engagé, je 11e puis m'en dédire.
   Il faut vous découvrir ce sujet glorieux.
   Les acteurs l'ont voulu, je dois parler pour eux,
   Quoiqu'entre les acteurs, je m'estime le pire.

   Je vais donc m'expliquer... Messieurs, vous allez voir !
   Mais je crains justement de tromper votre espoir,
   En ne parlant pas bien de si rares merveilles.

   N'importe. Découvrons un sujet plein d'appas.
   Vous verrez       Ah ! Messieurs, vous prêtez ^es oreilles,
   Vous êtes curieux, vous ne le saurez Pas-

   Celui de tous ses parents que le P . Jérôme suivait de la
façon la plus attentive et la plus affectueuse, était certaine-


   (t) Intitulée: Hérock accuse devant Auguste ses deux enfants Alexandre
et Aristobule.
   Cette pièce en 3 actes est conservée à la Bibliothèque Nationale, Fonds
français, 24,719, pages 127 a 157.