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472           CHRONIQUE DE NOVEMBRE I9OO

  Léopold Oilier est né le 2 décembre 1830, aux Vans,
dans l'Ardèche. Son nom patronymique était Oilier de
Verneuil. La famille était originaire de la Lozère, du.
Malzieu, où ses ancêtres possédaient la commanderie de
Pauhac. Selon certaines pièces, ses ascendants seraient même
originaires de Lyon. Quoi qu'il en soit, ce n'est qu'à la
Révolution que la famille s'établit aux Vans. On trouve
parmi les siens un grand chancelier de l'Université de Tou-
louse au xvn c siècle, une série de magistrats et d'hommes
de robe et enfin, depuis plus de cent ans, quatre générations
de médecins.
  Léopold Oilier devait continuer ces nobles traditions.
Très jeune il obtient le grand prix de chirurgie, professe à
Montpellier à l'âge où l'on est encore élève, puis vient à
Lyon occuper la chaire de chirurgie à la création de notre
Faculté. Sous le second empire, il succédait, après un con-
cours des plus brillants, au docteur Desgranges, comme
chirurgien en chef des Hôpitaux de Lyon. A dater de cette
époque, sa réputation grandit, s'étend au dehors, devient
universelle. Toutes les Académies du monde se font un
honneur de correspondre avec le savant chirurgien.
   Le président Carnot attachait au cou du professeur Oilier,
le 24 juin 1894, l'a cravate de commandeur de la Légion
d'honneur. Le soir même le regretté Président était assas-
siné et mourait dans les bras du célèbre professeur.
   D'autres retraceront, avec plus d'autorité que moi, la
vie de ce savant, dont le souvenir sera immortel ; d'autres
analyseront, avec compétence, les ouvrages de grand pro-
fesseur.
  Sa vie fut si bien remplie qu'il s'attacha à toutes les .
branches des sciences et des lettres et sut s'y montrer hors
pair. Le professeur Oilier était correspondant de l'Institut