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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY 23 « de semelles dans ee mois! ( i ) », et peu après, il expédie une note supplémentaire. « La dame de Coùet en fut très « courroucée », et revint à Juilly le ié août 1677. « On « compta pour toutes choses. Elle nous demeurait débitrice « de la somme de 900 livres, dont elle nous donna un billet « payable dans six mois. Mais elle n'a voulu ensuite acquit- c ter que 700 livres sur ladite promesse. » Elle n'entendait e payer ni les quarterons de plumes gaspillées (2), ni les encriers de corne, ni la montre du jeune duc d'Antin, ni l'argent emprunté par ses fils à leur valet. Le P. Econome menaça d'un procès; « Mmc de Couet fit scandale en son « pays. » Effrayé, le P. Le Blanc « moyenna un accomo- « dément. » M. Altoviti lui versa 700 livres, et le P. Le- comte, comptable, « rendit la promesse, tant sur l'avis de « nos Pères de Paris que du supérieur de Lyon. » Tandis qu'elle discutait ainsi, jusqu'au dernier sol, avec le collège, la dame de Montribloud, poussée par son mari, préparait les comptes de tutelle les plus fantaisistes. Elle y majorait, parfois d'un millier de livres, les notes envoyées de Juilly (3). Les enfants s'en aperçurent, et lorsque, au mois de jan- vier 1693, Jean-Baptiste épousa Marie-Madeleine de Fleury, (1) Les trois paires de souliers neufs revenaient à 8 livres 10 sols. A eux trois, ces enfants avaient, en 4 ans, usé 44 paires de souliers neufs, 32 semelles ou réparations, 14 paires de pantoufles et 4 paires de chaus- sons. Tous les faux frais montaient à la somme de 226 livres, 15 sols et 6 deniers. (2) Les deux quarterons de plumes valaient 3 livres, les écritoires de ceincture 5 sols 6 deniers, la bouteille d'encre 3 sols. (3) L'erreur provenant de cette majoration des pensions montait à plus de 50,000 livres. Voir : Factum pour Messire J.-B. de Coùet, mar- quis de Villars... contre Anne de Couet de Marignanes... S, 1, n, d.. in-f° de 6 pages.