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                  CHRONIQUE DE SEPTEMBRE I9OO              305

 tout à la mévente. Cette pléthore de vin allait devenir un dé-
sastre, quand dame Nature, qui songea tout, a jeté aussitôt
beaucoup d'eau sur ce vin. Les pluies ont entravé les ven-
danges, mouillé et désagrégé les raisins. Aussitôt nouveau
concert de plaintes ; la récolte était irrémédiablement per-
due... Eh puis! tout est rentré dans l'ordre, les raisins dans
la cuve et les futailles au cellier; si bien qu'aujourd'hui les
vignerons reprennent courage, comme le vin reprend le
cours normal de ses prix.
   Pendant ce temps les réservistes arpentaient les cimes
noires de nos Alpes; dans la Maurienne comme dans le
Triève ou la Matésine, grande levée de boucliers. Le canon
tonne, la fusillade crépite sur tous les sommets escarpés,
qui, pour nos fantassins des Alpes, ne gardent plus un seul
secret.
   Le 20 septembre, le général Zédé passait en revue, sur
le plateau du Calvaire, à La Mure (Isère), les dix-sept mille
hommes de la vingt-septième division, composée pres-
qu'en entier des réservistes du recrutement de Lyon.
   Entre temps la chronique ne perd autour de nous aucun
de ses droits. Le 5 septembre, on inaugure le funiculaire
électrique de Fourvière, bifurcation de l'ancienne ligne
Saint-Jean-Minimes-Saint-Just. Le système de ce funicu-
laire est à peu de chose près le système des funiculaires
suisses.
   La Compagnie avait été bien inspirée en hâtant l'inau-
guration du nouveau tronçon, en prévision de la foule
énorme que ne manquait pas d'attirer cette année, comme
les années précédentes, la fête si populaire à Lyon du
8 septembre.
  Le 12 septembre, Lyon reçoit la visite d'une mission
laotienne envoyée en France pour étudier nos lettres, nos
   N° 4. — Octobre 1900.                                  20