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i56            CHKONJQUK DK JUILLET       19OO

   C'était une de nos figures lyonnaises les plus intéressantes
et les amis du grand artiste n'oublieront jamais l'hôte
assidu de la salle des billards du XIX e Siècle, au gilet doublé
de rose, au large feutre de mousquetaire, au visage bronzé
qu'encadrait une belle barbe blanche.
   Appian est mort, suivant de près dans la tombe son fils
Louis qui emportait dans la mort tant de légitimes espé-
rances. Le père et le fils reposent aujourd'hui côte à côte, au
cimetière de Lovasse, dans l'allée basse qui regarde le cou-
chant et où le père vint un jour planter, de ses propres
mains, un beau pied de rosier aux fleurs épanouies.
   Appian était le seul de nos peintres qui fut décoré et Dieu
sait cependant si notre Ecole compte des maîtres. Un prêtre
vient d'être décoré qui honore Lyon, M. l'abbé Lepin, un
de nos compatriotes, aumônier de l'hôpital militaire de
Milianah, en Algérie, qui compte trente-un ans de services
et trente-une campagnes. Jamais croix de la Légion d'ripn-
neur ne pouvait briller sur plus noble poitrine.
   Pendant ce temps le grand Collège royal chirurgical de
Londres, recevait, le 24 juillet, M. le docteur Ollier,
comme membre associé collégial, grand honneur scientifique
rarement décerné en Angleterre à un étranger.
   Enfin, le 31 juillet apportait aux membres de l'Enseigne-
ment une manne bien attendue de distinctions moins impor-
tantes et si désirées, les palmes académiques.



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   On sait que les palmes du 14 juillet sont spécialement
réservées aux membres de l'enseignement ; celles du
1e1' janvier se distribuent sans compter et récompensent