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CHRONIQUE ET NOVEMBRE I9OO 475 connu, avait fait paraître un superbe catalogue, orné de reproductions d'anciennes gravures. Ce fascicule est très riche en ouvrages sur Lyon, sur le mysticisme, l'hagiogra- phie, les sciences sacrées. Quelques numéros des ouvrages annoncés sont encore à la disposition des bibliophiles retar- dataires, qu'un séjour prolongé à la campagne aurait privés de cette bonne aubaine. A la même date, M. l'abbé Longin avait publié une étude sur Fourvière, que la Revue du Lyonnais est heureuse d'analyser longuement dans ce fascicule. M. l'abbé Longin est un fureteur infatigable, qui ne néglige aucun document et sait en tirer tout le parti possible. C'est ainsi que le Beaujolais est tout spécialement l'objet de ses recherches. Aussi, après les études qu'il nous a données déjà , nous offre-t-il aujourd'hui un Essai historique sur Villefranche pendant les guerres religieuses du XVIe siècle, heureuse suite à sa Prinse de cette ville par les Huguenots. Car, après le départ des protestants, les Caladois s'étaient trouvés en butte à de nouvelles attaques et M. Longin, qui a puisé à pleines mains dans le trésor des archives de la capitale du Beaujolais, nous montre, pièces en mains, quel fut le sort de cette capitale durant la suite des guerres reli- gieuses qui va de 1560 à 1585, c'est-à -dire jusqu'à la for- mation de la Ligue. L'auteur nous expose, avec la clarté de style qu'on lui connaît, sans prétention à l'érudition, sans se perdre dans les citations arides et inutiles, les malheurs de cette triste période, faite de guerres et de paix successives, d'alarmes sans cesse renaissantes, qui laissèrent des traces profondes dans le pays. Le document tout entier est tiré des actes consulaires de Villefranche. Avec l'auteur, nous assistons aux assemblées des échevins et des notables, sai- sissant sur le- vif les impressions de terreur et d'angoisse