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                 LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY                       33

plutôt, le P. de Beaujeu eut-il bientôt assez de cet élève
amateur; toujours est-il que notre Montbrisonnais « par-
tait de céans, le 2 juillet suivant, ne voulant pas travailler. »
Mais son père, Claude Chapuis, et dame Catherine Barailhon,
sa mère, « à qui Dieu avait donné 13 enfants ( i j et de
petits écus, » ne l'entendirent pas de la sorte. Aymar dut,
le I er septembre 1681, réintégrer sa chambre à Juilly, où
un P. Chapuis, de ses parents, venait d'être nommé régent
de quatrième.
   Il repartit pour son pays, le 6 octobre 1682, « sa philo-
sophie médiocrement suivie », puis s'engagea. Il servit
d'abord dans les cadets royaux gentilshommes de la cita-


et d'une culotte (7 à 15 livres) en pinchinna cotté bleu, sorte de gros
drap de laine fabriqué à Châlons, d'une veste en drap rouge d'Elbeuf
(20 livres), le tout garni de boutons d'or sur bois (22 livres 10 sols la
garniture), d'une cravatte en mousseline garnie de dentelles, d'un man-
teau de velours rouge (2 5 livres), d'un chapeau Caudebec (4 livres 15 sols)
en poil de chameau et galonné d'or, de bas bruns drapés, de souliers
à boucles d'argent ou d'acier (1 livre 5 sols)
   En été, le justaucorps était remplacé par un habit plus léger, plus court,
boutonné à la ceinture, appelé la veste de pension, en drap brun de
Silézie (18 livres). La culotte sans poches était en drap caffé, doublée de
futenne (6 livres 2 sols 6 deniers); les bas gris blanc en soye; la
chemisette d'étoffe fine de Laval (15 livres 12 sols) de couleur claire
et servant de gilet, bouffait légèrement par l'ouverture de la veste.
   Les élèves des chambres communes premières (ou divisions des grands),
qui montaient presque tous à cheval, prenaient la culote de peau,
dite d'Académie (7 à 9 livres suivant la taille). Les membres de l'Aca-
démie, aux jours de séance solennelle, portaient des aiguillettes et une
épée.
   (1) D'HOZIER dit même 20 enfants. — Aymar avait été baptisé, le
30 janvier 1665, en l'église de la Madeleine, à Montbrison, et avait eu
pour parrain, noble Aymar de Navette, seigneur des Olliers, et pour
 marraine, Catherine Henrys.
    A'° 1. — J u i l l e t 1900.                                         ,