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                  LE PARLEMENT DE DOMBES                     197
lité et la sécurité des voies de communication. Ces prélève-
ments dégénéraient souvent en exactions surtout dans le
voisinage des grands centres commerciaux. Les édits royaux
en réprimaient l'abus. Celui de 1547, en conférant au Par-
lement de Dombes, une juridiction extraordinaire pour
connaître non seulement des péages de Dombes, mais de
ceux établis sur le cours du Rhône, de la Saône et de l'Isère,
étendait sa compétence bien au-delà de son ressort. Un de
ses magistrats, Mathieu de Vauzelles, docteur es droits,
advocat du Roi aux Parlement de Dombes et Sénéchaussée
de Lyon, publia en 1550 chez Jean de Tournes un Traité
des péages. Il n'y a pas de doute qu'il y fut préparée par l'étude
des procès soumis à sa juridiction par l'édit de 1547.
   Lors des guerres religieuses du xvi e siècle, le Parlement
de Dombes prit une part active à la lutte contre la réforme
qui n'eut dans son ressort que de rares adeptes, tandis que
ses partisans firent peser pendant de longs mois le joug
d'une dure oppression.sur la grande cité voisine.
   En 1583, furent imprimées à Lyon, chez Jean de Tour-
nes, les Ordonnances de Dombes, accompagnées du commen-
taire de Jérôme de Châtillon, premier président au Parle-
ment. Elles traitaient de la procédure civile et criminelle.
Les éléments en furent préparés par les membres de la
Cour souveraine, en vue de simplifier les formalités de jus-
tice, d'abréger la procédure et d'en taxer les frais. Si l'on
rapproche de cette œuvre des jurisconsultes du xvi e siècle,
certains monuments législatifs plus modernes, on constate
que l'ordonnance d'avril 1667 et le code de procédure de
1806 ne furent, dans beaucoup de leurs parties, que la repro-
duction des Ordonnances de Dombes de 1583.
  Le premier président, Jérôme de Châtillon, dans son
commentaire des Ordonnances traçait aux divers officiers du