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PROMENADE AUTOUR DU CENTENAIRE 47 des cérémonies. S. E. le cardinal Coullié, archevêque de Lyon, a bien voulu officier lni-même et, en quelque mots, aussi éloquents qu'affables, rappeler à la Compagnie les hono- rables et chrétiennes traditions de ses illustres ancêtres. Plusieurs chants sacrés, imposants dans leur sévère har- monie, ont été enlevés, par la maîtrise de la cathédrale, avec l'assurance et la maestria dont elle est coutumière. Puis on s'est dirigé sur Fourvière, par la Ficelle, dont les cahots et les gémissements ont quelque peu émotionné les étrangers. Mais la vue de la basilique, son portail, sa crypte, la splendeur de l'ornementation intérieure ont vite captivé l'attention de tous, grâce aux doctes explications fournies par l'architecte, M. Sainte-Marie Perrin, sur la construction et le symbolisme intensif de l'œuvre. Les archéologues ont suivi M. Lafon dans ses jardins de la rue Juge-de-Paix, pit— toresquement étages sur le coteau de la Saône, et y ont reconnu l'emplacement de l'amphithéâtre romain, mathé- matiquement révélé par l'habile savant. Des jalons rap- pellent ce monument enfoui dans la terre. Une visite à la crypte de saint Pothin et de sainte Blandine, à l'Anti- quaille, a permis, aux plus fervents adeptes, d'oublier, un instant, les ardeurs du soleil qui prenait, lui aussi, une part active à la fête. Quelques membres des Sociétés savantes, locales et étrangères, ont trouvé, chez un des plus sympa- thiques académiciens, un repos dont les charmes variés les ont gaîment conduits jusqu'à l'heure de la réunion inscrite au programme. Les autorités municipales avaient mis, à la disposition de l'Académie, pour ses deux séances solennelles, la magni- fique salle Henri IV, à l'Hôtel de Ville. Bien avant quatre heures, toutes les places étaient occupées, de façon à donner de gracieuses distractions aux savants rébarbatifs, s'il en