page suivante »
CHRONIQUE DE NOVEMBRE I9OO 473 depuis le 18 mai 1874; il fut élu membre associé en 1885 ; mais il refusa toujours de quitter sa ville d'adoption et son école lyonnaise à laquelle il était si profondément attaché, pour aller recueillir à Paris, à l'Institut, le fauteuil qui lui était offert. Il déclina toute candidature qui lui eut imposé un séjour à Paris, donnant ainsi le plus bel exemple de pro- testation désintéressée contre la centralisation à outrance des forces vives de la province à Paris. On n'oubliera pas la part que prit le professeur Ollier dans l'organisation de la première ambulance de marche quand éclata la guerre de 1870. Il avait présidé, au mois de mai dernier, les fêtes du deuxième Centenaire de l'Aca- démie de Lyon. Tout Lyon assistait à ses funérailles ; toutes les Univer- sités du monde avaient tenu à s'y faire représenter et à adresser à la famille du grand chirurgien l'expression de leur vive condoléance. Sur la tombe de l'illustre défunt, à Loyasse, onze dis- cours furent prononcés, par MM. Compayré, recteur de l'Université de Lyon; Lortet, doyen de la Faculté de méde- cine; Gayet, au nom des chirurgiens-majors de l'Hôtel- Dieu; Beaune, au nom de l'Académie des sciences, belles- lettres et arts de Lyon ; Horand, au nom de la Société natio- nale de médecine; Chambard-Hénon,au nom de la Société des sciences médicales; Fochier, au nom de la Société de chirurgie de Lyon; Bondet, au nom de la Faculté de méde- cine de Paris; Nogier, directeur de l'Ecole de Santé mili- taire; Duclaux-Monteil, maire des Vans, au nom de ses compatriotes ; Gangolphe, au nom des anciens élèves du professeur Ollier.