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CHRONIQUE D'OCTOBRE IÇIOO 389 modestie. Le 10 octobre, nous apporte la mort de M. Pierre de Montgolfier, à Annonay. Le 15, s'éteint à Lyon le capi- taine de cavalerie Canel, qui, ayant dû quitter le service actif à la suite d'un terrible accident de cheval, occupa pen- dant longtemps l'emploi de juge d'instruction près le Con- seil de guerre de Lyon, pendant les époques troublées qui suivirent la Révolution du 4 septembre. Le 16 octobre, survient à Genève la mort de l'abbé Du- fresne, petit-fils de Théophile Foisset, ami de Montalem- bert et de Lacordaire, ancien élève des Chartreux, de Lyon. Nous apprenons le 25 octobre la découverte, à Saint-Mar- tin-d'Arc, dans le massif du Lautaret, du corps du malheu- reux capitainede France,dont on regrettait,depuis deux mois, la disparition mystérieuse. Le 27 octobre, meurt à La Pé- rouse (Ain), Mme la marquise de la Tour-Maubourg, alliée aux plus anciennes familles de la Dombes, du Bugey et de la Bresse. * ** Mais une mort devait affecter tout spécialement le monde des écrivains à Lyon. Le 14 octobre, une dépêche de Blois nous annonçait le décès, à Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher, de M. Alonzo Péan, dont on avait célébré, il y a deux mois à peine, le centenaire, dans sa ville natale. Le nom de M. Alonzo Péan n'eût pas éveillé de souvenirs à Lyon, si le monde des lettres et des érudits n'en avait gardé la mémoire. Car M. Péan, fils d'un Saint-Aignannais qui fut, à la Convention Nationale, le suppléant de l'abbé Grégoire, joua lui-même un rôle à Lyon, dans la littérature, pendant près de trente années.