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388 CHRONIQUE D'OCTOBRE I9OO ses peu flatteuses, et où il médita même de fixer sa demeure, quand il accepta l'hospitalité, à Rochecardon, de Mme Roy de la Tour, où il composa son Pygmalion et qu'il quitta, grâce à son humeur boudeuse, oubliant la collaboration si importante de notre compatriote Coignet à son œuvre, comme il avait oublié la collaboration du lyonnais Gauthier au Devin de Village. Des célébrités de la Muse, descendons aux célébrités de la rue ! Le 2 octobre, meurt un brave homme, connu de tous à Lyon, Chatanier, dit « l'homme à la jambe de bois », gardien attitré de tous les Salons, de toutes les expositions, médaillé militaire, le Bottin Lyonnais vivant. Le 3 octobre, s'éteint au château de la Chaux, à Collonges- au-Mont-d'Or, Mm0 Perret, veuve de M. Perret, ancien député à l'Assemblée nationale et mort sénateur du Rhône. L'an dernier, M. Loubet, président de la République, ami intime, avocat conseil de son mari, était allé rendre visite à Collonges à Mme Perret. Celle-ci n'a pas oublié, dans son testament, la famille du Président, de l'ancien avocat de la Compagnie de Saint-Gobain. Mme Perret recevait régu- lièrement, soit au château de la Chaux, soit à sa villa de Nice, les hommes politiques les plus en vue : MM. Loubet, Méline, Henri Germain, etc. Outre des sommes énormes consacrées de son vivant à des œuvres de philanthropie, elle laisse encore une fortune considérable, dont une nota- ble partie est attribuée à des œuvres de bienfaisance. Le 8 octobre, meurt M. Paulin de Boissieu, à Saint- Martin-le-Vinoux, près Grenoble. M. de Boissieu était allié aux meilleures familles du Lyonnais, du Beaujolais et de la Drôme. C'était un fin lettré, un excellent critique d'art, un philosophe spifitua- liste dont l'érudition profonde égalait la bonté d'âme et la