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352          LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY

   Que devint ce Louis Desgranges ? Mystère.
   « Comme il a été convenu avec M. de Quinson, je vous
« envoyerai lundy prochain mon fils Pierre ( i ) , écrivait au
« P. Cavellier, le I er décembre 1728, M. Pierre Gaultier,
« échevin de Lyon. Il arrivera donc à Paris le 14 du pré-
c sent mois. Je vous seray infiniment reconnaissant de
 e
« l'envoyer prendre, car il voyage à luy seul. J'espère que
« vous en aurez satisfaction. »
   Et de fait, le 14 décembre 1728, lorsque « la poste de
« Lyon » s'arrêta « en l'hôtel de la Belle Cordière, rue Saint-
c Antoine », le jeune Gaultier trouva un oratorien (2), qui
 e
« le conduisit prendre une collation chez nos Pères de Saint-
ci Honoré (3), puis l'embarqua dans un coche, pourl'Aca-
« demie royale, où il arriva le 15 au matin. »
   L'enfant eut à cœur de réaliser les souhaits de son père,
si nous en croyons le billet suivant, dont nous n'avons pu
malheureusement découvrir ni l'auteur, ni le destinataire :
c Voicy, mon cher frère, copie de ce que le Supérieur du
 e
« collège de mon neveu a envoyé à maman. M. Pierre-
« Timoléon Gaultier de Mè%ia a, de ce jour, 4 pieds, 9 pouces,
« 9 lignes. Il est d'une constitution forte, d'une bonne

   (1) Pierre-Timoléon Gaultier de Mézia était fils de Pierre, écuyer,
seigneur de Pusignan, secrétaire du roi, échevin de Lyon, et de dame
Marie-Louise de Barcos.
   Voir : M. DE VARAX, Généalogie des Rivérieulx. — Du MESNIL,
Arm, de l'Ain.
   (2) Le P. Corrigoust, mort supérieur de Rouen, le 6 fév. 1744.
   (3) La course en carrosse de la rue Saint-Antoine à la rue Saint-
Honoré, pour deux personnes et le ballot des hardes, coûta 2 livres
5 sols. Ce ne fut que deux ans après, en 1730, que treize nacres furent
installés à Lyon. Le prix de la course était moins élevé qu'à Paris,
20 sols, et 10 sols en plus pour les chevaux de renfort aux montées des
Carmélites et du Chemin-Neuf. — (M. STEYERT, III, p. 364.)