page suivante »
CHRONIQUE DE SEPTEMBRE I9OO 307 des conducteurs de tramways, les nôtres s'étant mis en grève subitement. Et c'était un spectacle curieux de voir, au réveil d'un beau dimanche, les Lyonnais, fidèles à leurs traditions qui les emportent chaque fois dans la banlieue, attendre anxieux les voitures de tramways qui se refusaient à sortir. La grève n'a duré qu'un jour. Elle fut complète, les employés de la Compagnie Lyonnaise ayant fait cause commune avec ceux de l'O. T. L. Elle fit la joie des cochers de fiacre, pris d'assaut. Signalerai-je encore l'immense incendie qui, le 18 sep- tembre, détruisait complètement, à Vaise, la grande usine Poizat ? * * * Des faits d'un ordre plus sévère nous réclament. Le 9 septembre, meurt à Aix-en-Provence, Mgr l'arche- vêque Gouthe-Soulard. Il était né le I er septembre 1819, à Saint-Jean-la-Vêtre, au hameau de la Turbe, près de Noirétable, dans la Loire. Il fut vicaire-général à Lyon, sous Mgr Ginoulhiac et ensuite, curé de Saint-Pierre de Vaise. Il avait été nommé à l'Ar- chevêché d'Aix, en 1877, par M. Goblet. Le 16 septembre meurt à Lyon, à l'âge de soixante-huit ans, un musicien distingué, universellement estimé et aimé, M. Camille Monet. Quoique employé dans la fabrique lyonnaise, M. Monet, un ami intime du regretté M. Renard, était comme lui, très connu dans le monde artistique et théâtral. A la fondation de la Fanfare lyonnaise, il prit le bâton de sous-chef et le conserva jusqu'au départ de M.Joseph Luigini, alors directeur. Ses hautes qualités de musicien consommé le désignèrent de suite pour remplir ces fonctions