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                 L'ACADÉMIE     FLORIMONTANE                 297

toutes les intelligences des idées justes, raisonnables, utiles,
pratiques. . . aller à la recherche des aptitudes diverses et
les développer pour le bien du pays, exciter à tout ce qui
est bien, noble et généreux. » Ils réorganisèrent les confé-
rences publiques, ouvrirent des cours d'économie politique,
d'histoire, de géographie.
   Un des-plus ardents dans cette Å“uvre fut Gabriel de Mor-
tillet, directeur du Musée, un savant de grande valeur.
La Société nouvelle, pour bien montrer qu'elle se considérait
comme l'héritière de la première, met en tête de ses lettres
de convocation les portraits du président Favre et de saint
François de Sales, avec les dates 1606-1851. "
   Son premier soin fut de grouper les richesses archéologi-
ques de la ville d'Annecy qui se dispersaient, de faire faire
des fouilles dans le lac. En même temps un bulletin était
fondé pour conserver le souvenir des discussions et des com-
munications scientifiques faites aux séances. Bientôt il
donnait une plus large place aux lettres et devenait la Revue
Savoisienne.
   Cependant la jeune Société entretenait des rapports avec
les Sociétés savantes des villes voisines, attirait auprès d'elle
des savants suisses : Troyon, Gosse, Forel qui étudiaient
avec soin la station lacustre du Roselet, la petite île submer-
gée qui s'élevait entre ces deux stations charmantes : Duingt
et Talloires.
   Une autre œuvre à laquelle la Société s'employa fut de
doter la ville d'un enseignement professionnel.
   Dès 1852, le Ministre de l'Instruction publique de Turin,
autorisait l'ouverture des premiers cours.
   Il y a dans cette tentative de l'Académie Florimontane,
une hardiesse heureuse et comme un pressentiment des
besoins de la Société moderne qui est tout à fait remarquable.