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LA VERRERIE DE ROANNE 25I tratives qui sont pour ainsi dire la caractéristique du XVIIIC siècle. Georges GUIGUE. Par ce compte qu'on justifiera par les registres aux personnes com- mises pour en faire la vérification ou par enquête, il apert que le s r Guérin doit pour solde la somme de 32 livres 8 sols 6 deniers, laquelle somme serait à compte des interruptions si il luy en étoient dues (Archives du Rhône, C. 14). Boikt était mal noté par un maître verrier ne manquant point de décision, mais peut-être de bonté. — Monsieur, Monsieur de Marvilly, propriétaire de la verrerie royalle de Roanne, à Roanne en Forets. Je viens d'aprendre, Monsieur, que le nommé Batiste Boylet, natif de Normandie, balafré au visage, a été receu dans vottre verrerie pour maittre en bouteilles. J'ay l'honeur de vous donner advis que cest homme qui est le plus mauvais sujet des verreries de France est non seulement fugitif et dézerteur de ma verrerie, dans laquelle il était garçon paraiso- nier, mais encore voleur, puisque, après avoir receu six livres par sem- maine pour ses interruptions pendant le dernier four mort, il partit la nuit, au momant que ma verrerie allait réveigller. Je suis très perssuadé, Monsieur, qu'il vous en a imposé, qu'il vous a prodhuit sens doutte un conjet faux et simullé du directeur de ma verrerie et que vous ne l'eussiés point receu sy vous eussiés été informé de sa condhuitte, c'est cette persuazion et ma parfaitte concidération pour vous, Monsieur, qui m'empêche de m'adresser à M'de Bertin, pour faire punir exemplairement ce mauvais sujet, car je vous advoue que sy je l'eusse sceu dans toutte auttre verrerie que dans la vottre, j'aurais avec plaisir dépencécent louis pour le faire servir d'exemple et luy faire subir les peines portées par les ordonnances et les privilèges de ma verrerie. Vous scavés mieux que moy, qu'il est de l'intérest de tous les propriétaires de verreries de tenir la main à leur exéqution et de ne recevoir ny coureur ny dézerteur. J'espère que celluy cy sera chassé de chex vous aussitost que vous le conoittrés tel, et pour lors en quelque part qu'il aille, je le feray arretter et punir exemplairrement. J'ay l'honeur de présenter mes civillités à M. de Catigny et celluy d'être avec une parfaitte concidération, Monsieur, vottre très humble et très obéissent serviteur, le ch r DE SOLAGES, capitaine des carabiniers. A Carmaux, prés d'Alby en Languedoc, le 12 janvier 1757. (Archives du Rhône, ibid.).