Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
252               LA VERRERIE DE ROANNE




                               I

                         n Avril 1744.


          Monseigneur,

   Je pensois très bien que Mrs de la verrerie de Roanne
vous demanderoient une ordonnance pour se pourvoir de
cendres neuves ou lescivées qui leurs seront nessesaires,
mais, comme je prévoiois le domage que toute la manufac-
ture des thoilles qui est le grincipal objet du produit de
ces provinces pourroit en souffrir, j'ai eu l'honneur de vous
en faire une observation que je doibs étendre, suivent l'at-
tention que vous aves bien voulu y faire et qui est d'une
conséquence infinie, ainsi que M r Gaudinot doibt le dé-
montrer.
   Le Beaujollois qui ne ceuillit pas des grains pour se
nourrir quatre moix de l'année, n'a d'autres ressources, pour
acquitter ses charges et se fournir le nécessaire, les autres
huit moix, que la fabrique des thoilles et quelques vins que
l'ong ceuillit casuellemant, soit pour la récolte, soit pour la
vente, cette année en est une preuve. Cette province tire
les fils du Forest et Bourbonnois et y porte un argent con-
sidérable, voilà quatre ou cinq provinces intéressées dans
cette manufacture qui devient, par là, d'un objet considé-
rable.
   Il est certain que l'établissement de cette verrerie, si l'on
ne restreint les cantons où elle se fournira de cendres neuves,
nuirait infiniment au blanchissage des thoilles; les blan-
chisseurs ont paine à en trouver ce qu'il en faut, les rari-
fieroit et rencheriroit, ce qui influerait sur les blanchis-