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T 54           CHRONIQUE DE JUILLET      I9OO

professeur de littératures modernes comparées à la Faculté
des Lettres.
   La veille on avait inhumé à Feyzin M. le docteur
Cognard, médecin des écoles libres, bien connu à Lyon
pour sa charité et son dévouement.
   Le 17, nous apprenions la mort de M. le chanoine
Richoud, curé-archiprètre de Saint-Pothin. Les Lyonnais
attachés aux vieilles traditions de leur Eglise n'ont point
oublié sa fâcheuse influence, alors qu'il était vicaire-géné-
ral du cardinal Caverot. Le rôle joué à ce moment-là par
M. Richoud est du domaine de l'histoire religieuse de Lyon ;
le temps n'est point venu de s'y appesantir davantage.
   Le 18 juillet, s'éteignait subitement au Crotoy (Somme),
où elle était en villégiature, Mme Millevoye, veuve de
l'ancien président de la Cour d'appel de Lyon, mère de
M. Lucien Millevoye, député, rédacteur en chef de La
Patrie.
   Enfin, le 28, nous apprenons la mort de M. l'abbé Fran-
çois Guinand, doyen honoraire de la Faculté de Théologie
de Lyon, membre titulaire émérite de l'Académie de Lyon,
officier de l'Instruction publique, ancien membre du Con-
seil supérieur de l'Instruction publique de France.
   L'Eglise de Lyon perd encore par la mort de l'abbé Gui-
nand, une de ses lumières, et les lettres un philologue des
plus distingués.
   M. Guinand était né à Mornant (Rhône), le 16 décembre
1814; il fit ses premières études aux séminaires de Ver-
rières et d'Alix, de 1827 à 1836, et ses études théologiques
aux Chartreux de Lyon, de 1836 à 1840.
   Ordonné prêtre le 18 décembre 1840, il fut nommé
professeur de philosophie à l'institution de Saint-Alban
(Lyon), de 1840 à 1855, puis professeur d'hébreu à la