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                CHRONIQUE DE JUILLET I9OO                   T55

Faculté de théologie de Lyon, de 1855 à 1885, époque de
la suppression des Facultés de théologie catholiques, et enfin
doyen de ladite, de 1873 à 1885.
   M. l'abbé Guinand laisse après lui de nombreux ouvrages.
Les principaux sont : Etudes sur la langue des Hébreux ;
Origine de l'alphabet ; L'intelligence humaine ; Monographie
du temple de Salomon, etc.
   M. l'abbé Guinand était un des derniers survivants de
cette vaillante école libérale qui a produit les de Falloux,
les Montalembert, les Dupanloup, les Lacordaire, les Gra-
try, etc., la dernière des écoles catholiques qui ait eu une
influence sur le gouvernement du pays.
   Après ce juste hommage rendu aux morts, songeons aux
vivants et notons, le 11 juillet, le mariage, célébré à Berzé-le-
Châtel (Saône-et-Loire), du comte André de Brosses avec
Mlle de Thy de Milly, dont la mère, la comtesse de Milly,
est si connue pour son dévouement aux œuvres charitables
de Lyon. Le comte de Brosses est l'arrière-petit-fils du
comte René de Brosses, préfet du Rhône pendant huit ans
sous la Restauration, et dont le nom a été longtemps porté
par la grande avenue qui traverse la Guillotière et qu'on a
attribuée ensuite à Gambetta, grâce à cette manie qu'ont
nos édiles de débaptiser nos rues pour leur enlever tous leurs
souvenirs historiques.
   Il est vrai qu'ils viennent tout dernièrement de faire
oeuvre utile, en donnant à une rue nouvellement créée,
au sud du groupe scolaire de Saint-Just, le nom d'Appian.
Cette nouvelle rue rappellera aux Lyonnais, le souvenir du
paysagiste et, aux habitants du quartier, l'hôte affable et
modeste de cette Villa des Fusains, où le maître vécut tant
d'années studieuses et produisit tant d'oeuvres admira-
bles.