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CHRONIQUE DE JUILLET 19OO I53 qualifier cette mesure. Elle a émaillé plusieurs séances du Conseil d'incidents tapageurs et amusants; et le deuxième arrondissement y a gagné d'avoir, en guise de protestation, des illuminations plus éclatantes que jamais; car chaque année la moitié de ses habitants se sont déjà livrés aux dou- ceurs des villégiatures. Avant de jouir de ce repos bien gagné, le Barreau de Lyon, fidèle à ses traditions, nom- mait, le rr juillet, son bâtonnier, Mc Charles Jacquier, et attribuait le prix Mathevon pour 1900 à Me Talion. Que citer encore pour agrémenter cette chronique? La réapparition subite, le 14 juillet, du buste de Raspail si irrévérencieusement déboulonné par des malandrins ; le passage à Lyon, le 22, d'une mission annamite, chargée, dit-on, d'une mission scientifique et économique; une odieuse tentative de meurtre, le 28 juillet, commise sur le vicaire de la commune du Perréon, en Beaujolais, et la découverte plus sensationnelle, à Lyon, d'une jeune fille assassinée et jetée, ficelée dans un sac, dans une mare au Grand-Trou ; la belle cérémonie des plaques commémora- tivesdei870, célébrée, le29, à Vaugneray; enfin,le 30 juillet, la nouvelle de l'assassinat du roi d'Italie, qui plonge Lyon dans la stupeur, en faisant revivre dans la pensée les tristes événements qui se déroulaient chez nous, il y a six ans, quand un autre Italien frappait le chef de l'Etat. * Nos morts aussi méritent qu'on les signale. Le 14 juillet, l'Université de Lyon déplorait la fin prématurée d'un de ses jeunes maîtres les plus distingués, M. Joseph Texte,