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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY llj dents ( i ) et son bras. En février 1767, il « était fortement malade d'une indigestion à cause d'un panier de « craippes » à l'huile dévorées trop précipitamment. » Et le Frère infir- mier ne pouvait s'empêcher d'écrire en marge de son registre : « Pauvre M. de Chenevoux ! » Achever des études était peine perdue. Sorti de Juilly, le 24 juillet 1767, après sa rhétorique, Louis-Marie s'enga- geait en 1770 comme volontaire au régiment du Commis- saire général de la cavalerie. Sous-lieutenant sans appoin- tements le 16 avril 1771, sous-lieutenant en pied le 11 juin 1772, passé à la compagnie du Mestre de camp le I er octobre 1774, lieutenant en second en 1776, il aban- donnait le métier cette même année. Arrivé à Montbrison le 14 octobre, à temps pour rendre hommage de sa terre de Chenevoux, il épousait, le 22 jan- vier 1787, Hilaire de Sainte-Colombe de l'Aubépin, châ- noinesse de Leigneux, et se retirait à Lyon, en son hôtel situé place Bellecour. Il assistait à l'assemblée de la noblesse du 14 mars 1789, et émigrait avec ses deux enfants. Pen- dant leur séjour à l'étranger, les deux époux vécurent dans une grande gêne, car il leur fallut faire de la peinture sur émail. A leur retour, ils furent réduits à 15,000 livres de rente, durent réparer le château que la municipalité avait livré à divers locataires et remplacer le mobilier dilapidé et vendu. Louis-Marie mourut en 1820. Le P. de Murard nous envoyait encore, le 3 sep- (1) On arrache la dent pour 2 livres, on raccommode le bras pour 5 5 livres.