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Il8 LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY tembre 1730, un cousin, Louis Chapuis de Margnolas (1), fils d'Henri-Alphonse Chapuis, seigneur de Margnolas, capitaine au régiment de Bourbon cavalerie, et de Marguerite Fayard, lesquels habitaient à Lyon le bel hôtel situé à l'angle des rues Boissac et Sala. Louis entrait en troisième. C'était le type de l'élève poseur. Il payait 1.000 livres, ayant un préfet pour lui seul, tou- chait 4 livres par mois pour ses récréations, deux roquilles supplémentaires de vin par jour, dansait le matin seulement, montait à cheval en guêtres fines de drap (5 livres 15 sols), se laissait confisquer des livres extraordinaires, comme les 2 tomes de la suite de Me^cray et la Maison académique des jeux facétieux de la Marinière, et « brisait sa montre par simple plaisir. » (18 livres la réparation.) Très gâté, du reste, par monsieur son grand-père, « qui lui envoie jus- qu'à 48 livres par mois, à ce point qu'il n'en sait plus que faire. » De Margnolas se retirait le 21 août 1733. Le 4 juillet 1738, dame Fayard achetait à son intention d'Henri-Charles de Saulx le fief de Miribel, et lui-même, le 4 février 1747, pas- sait un acte pour la seigneurie du Soleil. Nous ne savons ce qu'il est devenu dans la suite. Anne de Murard, seconde sœur du Père Jérôme, s'était mariée en 1718 à Guillaume-Antoine de Montolivet, capi- taine au régiment de Picardie. Le 2 novembre 1731, elle confiait à son frère ses deux fils Guillaume et Barthélémy-Jean. (1) Sur la famille voir : M. STEYERT : Armoriât générai. — BAUX : Nobiliaire de l'Ain, p. 87 et 147. (2) Guillaume de Montolivet né le 6 avril 1721 à Montluel en Bresse, Barthélémy né au même lieu en 1723. Sur la famillevoir : M. DE VARAX : Généalogie des Rivérieulx. — Armo- riai de l'Ain.