page suivante »
96 LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY nous amener (9 décembre 1710) un de ses frères et le fils d'une famille très liée avec la sienne (1). « Paul Gayot de Mascrany de la Bussière a r8 ans (2). v II a suivi la classe de quatrième chez les Pères Jésuites de « Lyon ; mais il n'a rien appris jusqu'ici, tant est grande sa « paresse; d'ailleurs assez délicat de santé, et très modéré « dans son travail par messieurs ses parents qui le chérissent « mal. » Les renseignements, qui semblent transcrits sous la dictée du P. de Murard, n'étaient pas encourageants, et le Supérieur ne devait pas accepter avec grande satisfaction un semblable élève. Paul de Gayot trouvait en troisième un régent, qu'il avait certainement vu maintes fois à Lyon, le P. Gilbert- Henri de Capponi, l'un des esprits les plus nets et l'un des critiques les plus sagaces de son temps. « L'année se ter- « minait après beaucoup de punitions difficultueusement « acceptées; mais Paul n'était plus le même. » Le 14 no- (1) Le P. de Murard payait souvent la pension conforme à l'imprimé, s'élevant à 85 livres 10 sols par quartier, et 660 livres par an pour deux frères. (2) Paul Gayot Mascrany, chevalier, seigneur de la Bussière, Ausserre et autres lieux, baptisé à Ainay le 29 novembre 1692, était fils de Mathieu Gayot, chevalier, comte de Châteauvieux, baron de Fromentc. seigneur de la Bussière, Ausserre, Beaurepaire, Toi, Ville, Reversures, les Feuillées, etc., conseiller du Roi, président trésorier général de France à Lyon, et de Claudine Perrin. Paul Gayot épousait à Ainay, le 28 juillet 1758, Jeanne-Marie de Rouvière, fille de Lambert Rouvière, trésorier de France, et de Andrée Durand. Son nom s'est perpétué jusqu'à ces dernières années, et s'est éteint en la personne de son arrière-petlte-fille, Mlle Marie-Marguerite-Amélie Gayot Mascrany de la Bussière, née à Oullins le 30 juin 1810 et décédée célibataire aumois de septembre 1889.