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LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY 91 inhumé dans l'église de la Madeleine, auprès de sa femme décédée le 17 mai 1732. Messire André Duguet, ajoute le curé dans l'acte de sépul- ture, « s'était préparé à la mort par une vie réellement « chrétienne. Il aima et respecta ses pasteurs, les aida de ses « conseils et de ses facultés à soulager les pauvres et réparer « l'église. Ilfut citoyen louable, paroissien assidu et édifiant, « aimé des pauvres, chéri des citoyens, digne de tous mes « regrets et de ceux de sa famille. » Gabriel était indécis sur la destinée à choisir. A tout hasard, suivant l'exemple de ses oncles, il entrait au noviciat de l'Oratoire à Paris. Mais il se retirait de la congrégation au bout de deux ans, et, le 4 avril 1706, recevait le brevet de sous-lieutenant au régiment d'Auvergne-infanterie. Lieute- nant en novembre de la même année, capitaine le 5 mars 1712, il quittait le service le 4 décembre 1730, chevalier de Saint-Louis, ayant mérité cette récompense pour ses blessures et actions d'éclat. Le 19 avril 1706, on le trouvait à Calcinato, où était battu le général Rewentlau. Le 7 décembre suivant, il assistait à la déroute de l'armée de Vendôme, ayant contri- bué par son sang-froid à sauver les débris de son régiment réduit à 440 hommes. Le 11 octobre 1707, en Espagne, au siège de Lérida, sous un feu épouvantable, il montait en tête de la colonne d'attaque, et le 29 décembre 1710, à la prise de Girone, il recevait les félicitations du duc de Noailles. Le canon ayant battu toute la matinée le Mont-Rouge, le plus important des forts, le maréchal demandait quelques hommes de bonne volonté pour reconnaître la brèche, qui semblait praticable. Gabriel se présentait avec huit de ses grenadiers. Nos héros s'avançaient jusqu'aux remparts, constataient