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92 LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY que la garnison avait préparé trois mines, et regagnaient la ligne de bataille. Cinq grenadiers restaient sur le sol. Les survivants ramenaient leur lieutenant, la joue complètement fendue par une balle. Ce qui n'empêchait pas notre bouil- lant officier, quelques instants après, de pénétrer une fois encore le premier dans la place. Il avait épousé, le 10 mars 1728, Françoise Mieha- Sorlin (1). Il mourait à Montbrison, le 14 avril 1756, et était enseveli auprès de son frère. Par son testament (2), rédigé trois jours avant son décès, il « ordonnait qu'Userait dit, dans le courant des six premiers mois, vingt messes basses en l'église de MM. de l'Oratoire ». Gabriel Duguet ne pouvait oublier le collège et la con- grégation, qui l'avaient accueilli jadis avec autant de solli- citude. Le 24 octobre 1746, il leur amenait lui-même son fils. Claude-Antoine (3) entrait en 6 e . Elève assez paresseux au début, il essayait dans la suite quelques efforts, grâce aux soins les plus attentifs du P. de Saint-Simon, qui le suivait en 5 e , 4 e et 3 e . Puis le silence se fait de nouveau sur lui jusqu'à son départ en mai 1753. Deux mois après, il était admis au régiment d'Auvergne, où l'on se souvenait encore de la brillante valeur de son (1) Fille de Jean Micha-Sorlin et feue Catherine Genevey, résidant à Saint-Laurent4a-Conche (canton de Feurs). De ce mariage naquirent sept enfants, deux garçons et cinq filles. La branche cadette, dite de Malarey. s'éteignit en 1799 par la mort sans enfant mâle du seul fils de Gabriel ayant survécu à son père. (2) Reçu Dumont, notaire royal, en date du n avril 1756. (3) Claude-Antoine Duguet, né le 24octobre, baptisé le 26octobre 1736 à Sainte-Marie-Madeleine de Montbrison, eut pour parrain Claude- Antoine, son grand-père paternel, et pour marraine Françoise Mazuyer, veuve de J.-Baptiste Basset.