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              LES LYONNAIS AU COLLEGE DK JUFLLY                            8

de 15 et 16 ans, appartenant à une des familles les plus consi-
dérées de Montbrison, André et Gabriel Duguet ( i p. 88). Ils
étaient admis en troisième ; puis, confiés pendant deux années
consécutives au fameux P. Gaichiez, l'auteur des Maximes
sur F éloquence de la chaire, ils remportaient tous les prix de
seconde et de rhétorique. Ils prenaient pendant un an des



ments d'élèves, appelés communément aujourd'hui « les carrés, ou les
plats », n'existaient pas. Les portions, servies à l'avance dans les
assiettes, étaient conservées dans une immense étuve, et apportées pâl-
ies domestiques à chaque enfant. D'où aucune dispute dans le partage.
   A 7 heures 1/2 du matin, le potage, du pain et de l'abondance,
laquelle fait son apparition en octobre 1699, « sur l'ordre de notre Père
Général, à cause que ces Messieurs ne sont pas de raison », ajoute le
Frère dépensier. Le vin vient de Boneille, des Chesneaux, de Brasles.
Le commissionnaire est M. Cuneron, receveur des tailles à Château-
Thierry, qui « vend le meilleur vin du pays, 32 livres la pièce de vin
« de dessert, 30 livres la pièce de vin pour l'abondance, 29 livres la
pièce de vin pour les valets, et 32 livres la queue de vin de Champagne. »
La bière se paye 15 livres 6 sols le 1/2 muids.
   A 11 heures 1/2 le dîner, à 6 heures 1/2 le souper. Au premier
repas, un plat de viande, deux légumes, fromages et un dessert. Au
second, potage, un plat de viande, un légume, un dessert.
   Le menu est varié et de choix.
   La viande de boucherie est servie plus rarement qu'aujourd'hui, sept
ou huit fois par semaine au plus. Le bœuf se paye 4 sols la livre, la
langue fourrée 25 sols, naturelle 12 sols pièce, la cervelle de veau 4 sols.
   On utilise davantage les produits de la basse-cour, les porcs (2 sols 1 '2
la livre), les saucissons (50 sols la douzaine), les cochons de lait (2 livres
 10 sols pièce), les pigeons (8 sols la paire), les poulets (7 sols pièce), les
lapins (12 sols pièce), les dindons (23 sols pièce), les oyes (22 sols), les
poulets d'Inde (2 livres pièce),les chapons (15 sols pièce).
   Le garde forestier, Mouton, mort en avril 1723, apporte assez souvent
du gibier. L'Econome s'en procure également àDammartin : les perdrix
(9 sols), les perdreaux (7 sols 6 deniers pièce), les lapereaux (25 sols