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NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE 57 celle de Roanne. Dans ce but, il écrivit au chef bourgui- gnon, Briquemont, de venir le rejoindre avec toutes ses forces. Celui-ci se mit immédiatement en route ; mais comme l'amiral, tombé malade à Saint-Etienne, ne pouvait venir au devant de lui, il mit le siège devant les places de Thizy et de Lay et fut assez heureux pour s'en emparer. Toute- fois, les pertes qu'il avait subies, avaient diminué ses forces, si bien qu'il ne tut pas difficile au vaillant défenseur du Verdier, de faire reprendre au chef protestant la route de la Petite Bourgogne ( i ) . Sous la Ligue, Guy de La Mure arbora résolument la bannière royale sur les quatre forts de son mandement, Saint-Maurice, Villerest, Verney et le Verdier. Ces places fortifiées formaient un véritable quadrilatère interceptant les communications entre les deux grandes plaines forezien- nes. Le duc de Nemours, qui commandait une armée pour le compte de la Ligue, tenta vainement une expédition de ce côté ; il vit tous ses efforts échouer devant les places d'armes défendues par le vaillant capitaine châtelain de Saint- Maurice. Cependant cet échec ne découragea pas les ligueurs ; car peu après, deux lieutenants du duc de Nemours, les sieurs de Maugiron et Montespan, firent une nouvelle expédition en Forez. Ils furent assez heureux pour s'emparer des places fortes de Saint-Germain-Laval et de Villerest, où ils laissè- rent des garnisons sous les ordres des capitaines Rozen et Gagemont. ( 1 ) On appelait « petite Bourgogne » la partie de cette province qui confinait au Roannais.