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}0 LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JU1LLY Beauffremont-dragons ( i ) . Capitaine le 6 octobre 1721, lieutenant-colonel le I er février 1748, brigadier le 25 juil- let 1762, il se retirait le 1" avril 1763, chevalier de Saint- Louis et pourvu d'une retraite de 1,800 livres, en considé- ration de ses 45 années de service dans le même régiment. Pour un brillant fait d'armes au siège de Philisbourg, il avait mérité la plus glorieuse récompense : le roi lui avait accordé deux pièces de canon prises à l'ennemi. On les voyait encore, en 1793, sur la terrasse du château de la Chassagne. François d'Assier mourut en ce domaine, le 21 novembre 1783. Son fils, Henri-Gabriel-Benoit d'Assier de la Chassagne, maréchal de camp, fut aussi un de nos élèves. Nous le retrouverons, plus tard, parmi les Julliaciens mêlés au siège de Lyon, et que nous ne voulons pas séparer. C'était encore un jeune homme de 17 ans que le P. de Loras envoyait à Juilly, et « recommandait aux soins les plus vigilants du Supérieur. » Le nouvel élève, comme son frère Henri, entré depuis un an dans la Congrégation, « avait fait toutes ses humanités à Lyon, chez les RR. PP. « Jésuites, qui n'avaient pu le convertir ». Daniel Bonenfant était protestant. Fils de messire Isaïe Bonenfant, bourgeois calviniste, contrôleur des douanes à Rouanne (sic) et d'Anne Ernelin, il arrivait au collège le 10 décembre 1678. Il y trouvait, comme régent de philosophie, le P. Quique- ran de Baujeu, lequel n'était pas encore prêtre, mais devait (1) Voici le relevé exact de ses services : volontaire en 1720; capitaine au régiment de BeaufFremont-dragons, le 6 oct. 1721 ; rang de lieute- nant-colonel, i c r fév. 1748 ; commandant des dragons à pied, 8 oct. 1748 ; pourvu d'une compagnie, Ie"" sept. 1755 ; lieutenant-colonel, l é m a r s 1757; brigadier, le 25 juillet 1762; retraité à la Chassagne, près Villefranche en Beaujolais, le I e r avril 1763.