Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
              LES LYONNAIS       AU COLLEGE DE JUILLY                     2<)

délicate, le Supérieur, allant contre l'usage ( i ) , choisit le frère
du jeune soldat de Turenne pour «. complimenter M. de
Tulle. »
   Notre philosophe, assurent les registres de l'Economat,
devint banquier à Paris (2). En 1722, il habitait en cette
ville, au cul de sac de la rue des Bourdonnais, et nous payait
la pension d'un neveu, appelé Maurice de Laire.
   Juilly semblait désormais le collège de famille des de la
Chassagne. Pour répondre, sans doute, aux derniers désirs
de son mari, dame veuve Catherine Cachet envoyait son
fils (3) terminer ses études dans cet établissement « dont le
nom lui était si cher. »
   François-Aimé d'Assier de la Chassagne était « le protégé
« du R. P. de la Tour, notre Père Général.» Il avait seize
ans. Admis, le 5 novembre 1718, dans la classe de philoso-
phie, que professait alors avec éclat le P. Etienne Canaye,
le futur membre de l'Académie des Inscriptions, il passait
pour un brillant élève. Il nous quittait le 31 juil-
let 1719 (4).
   Quelques mois après, en 1720, suivant l'exemple de son
père, il prenait du service. Il s'engageait au régiment de


   (1) Ce privilège revenait de droit au président ou au chancelier de
l'Académie, lesquels ne pouvaient être que des élèves de rhétorique ou
de seconde.
   (2) Il quittait Juilly, comme son frère, au mois d'avril, en l'année 1676.
   (3) François-Aimé, né le 2 octobre 1702, à Lyon, baptisé à Saint-
Nizier, le lendemain, était fils de Jean-François d'Assier, major des
carabiniers et de Catherine Cachet. Il eut pour parrain Messire Pierre-
François de Toullon, chevalier d'honneur au présidial de Lyon, et pour
marraine, Marie-Aiméc deVarissant.
  (4) Il prit jusqu'au mois de mai des leçons de danse. Il payait 3 50 livres
par an de pension.