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             LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY                       15

   « Je ne saurais dire, avouait un jour le maréchal, ce qui
« m'a causé le plus vif plaisir, gagner ma première bataille
« ou remporter un prix de rhétorique à Juilly. »
   Quelques anecdotes circulent. La pius curieuse est l'his-
toire de Falbas, ce bâtard d'un vidame qui,

     « Paresseux et d'humeur goguenarde,
     « Prétendait de l'étude être l'arrière-garde ;
et dont
                             ..."             la malice
     « Eut un jour dans Villars un malheureux complice. » ( i )

   Habile à s'esquiver au moment de l'esclandre, Falbas avait
disparu. Villars, moins habitué, se laissa saisir par le P. Si-
mon. Martyr de l'amitié, « il subit le martinet, fatal », ne
voulant pas dénoncer son camarade. Nombre d'années après,
Villars, parcourant l'Alsace, tomba au milieu d'une bande
de faux-monnayeurs, qui voulaient le massacrer. Mais leur
chef avait reconnu son ancien condisciple, et Falbas, à son
tour, sauvait son ami (2).
   En revenant à Juilly pour les fêtes du carnaval suivant,
le 24 février 1665, le lieutenant-général de Villars amenait


   (1) Compte rendu du banquet annuel des Anciens Elèves,Patis. ]. Claye
et Cie, 1850, p. 21 à 30. Poème en trois chants, par M. AMÉDÉE
PICHOT.
  (2) Sur Villars, voir : HAMEL : toc. laud., p . 534-538. — P . V A U -
DON ; Le Maréchal de Villars, discours pour les prix, Paris, Goupy, 1879.
— L E COMTE D'ARGIS : Heures académiques. — GAILLARDIN : Histoire
du règne"de Louis XIV. — SAINTE-BEUVE : Causeries du Lundi, t. XIII.
— AXQUETIL : Vie du Maréchal de Villars. — MARQUIS DE V O G U É :
Villars, d'après sa correspondance, Paris, Pion; et articles du Correspon-
dant des 25 septembre et 10 octobre 1887. — ALBERT BABEAU : Le
Maréchal de Villars, gouverneur de Provence, Paris, Didot, 1892, in-S°.