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I-| LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY
vêques de suite à l'église de Vienne ( i ) . Cet enfant de
I I ans, brun, bien fait (2), à la figure avantageuse, « à la
« physionomie noble, plein de cette vivacité qui relève
« encore un extérieur prévenant par lui-même (3) », entrait
au collège animé de dispositions toutes autres que celles du
comte de Lyon. « Assurément, avait-il dit à ses parents,
avant de les quitter, je périrai ou je parviendrai. »
L'enfant traçait en quelque sorte le programme de sa vie.
Brave et brillant, avide de grandeur, adorant la gloire,
Louis-Hector de Villars était nommé colonel à 21 ans. Duc,
pair, gouverneur de province, commandeur des ordres du
Roi, grand d'Espagne, chevalier de la Toison d'Or, l'un
des quarante de l'Académie, membre du conseil royal, il
était acclamé maréchal de France par ses propres soldats
après une éclatante victoire. Il fut vainqueur sur plus de
vingt champs de bataille, et sauva l'Etat penchant vers sa
ruine. Mme de Grignan dira de lui : « Villars a toujours pris
c la route et le vol de tous ceux qui arrivent (4) ».
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Ce que fut le héros de Denain, pendant son séjour de
quatre années au collège (1664-1668), nous ne pouvons que
l'indiquer, le registre de cette période a malheureusement
disparu. La tradition rapporte que :
« Au collège, Villars était souvent le premier. »
(1) VITAL DE VALOUS : Origine des familles consulaires de la ville de
Lyon. — RÉVÉREND Du MESNIL : Armoriai historique de Bresse,
Lyon, 1874.
(2) SAINT-SIMON : Mémoires. Paris, Hachette, 1856, t. IV, p. 28.
(5) MARÉCHAL DF. VILLARS : Mémoires, Paris, Renouard, 1884, t. I,
p. 6.
'4} Lettre de M m e de Grignan à M m e de Coulanges, du 5 février 1705.
Lettres de M™ de S&cigné, Paris, Hachette, 1862, t. X, p. 477.