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   486                    BIBLIOGRAPHIE.

       Tout est de même force dans la réclamation accueillie
    par M. le conseiller Niepce : M. Rivoire n'admet
    pas que M. Randin ait eu les livres que j'ai énumérés
    et, pour le prouver, il invoque l'autorité du catalo-
   gue qui fut remis à M. Claudin lors de la vente. Qu'est-ce
   que cela prouve ? que les livres que j'ai vus en 1857 (car je
   les ai vus) dans cette bibliothèque, ne s'y trouvaient plus
   quatorze ans plus tard. Quoi d'extraordinaire ? et com-
   ment un fait si facile à soupçonner a-t-il pu fournir à
   M. Rivoire le prétexte de donner un démenti injurieux
   à un écrivain qui, M. Rivoire le sait aussi bien que per-
   sonne, n'a jamais donné lieu de mettre en cloute sa sin-
  cérité ni sa bonne foi ?
     Evidemment la lettre de M. Rivoire a été écrite sous
  le coup d'une préoccupation toute autre qu'un zèle bi-
  bliographique. Lisant dans ma note que bon nombre de
 livres de la bibliothèque Randin n'avaient pas passé en
 vente publique, M. Claudin a cru que j'avais voulu insi-
 nuer qu'il n'avait pas mis aux enchères tous les ouvrages
 dont il avait fait l'acquisition. Je n'ai jamais eu cette
 pensée. Ce qui est vrai, ce que je maintiens, c'est que les
 livres cités par moi, que j'ai vus sur les tablettes de
 M. Randin, n'ont pas figuré à la vente, mais cela ne veut
 pas dire que ces livres aient été vendus à M. Claudin ni
 qu'ils aient été inscrits sur les catalogues remis h l'appui
 de l'acquisition par lui faite ?
    Cette déclaration, fournie à M. Claudin, le dispensera,
je l'espère, d'une plus ample justification. Une telle ques-
tion a, paraît-il, de l'importance au point de vue commer-
cial, mais elle n'en a aucune au point de vue littéraire, et
les réclamations si mal fondées de M. Rivoire ont occupé
bien inutilement trois pages de la Revue sans compter
celles dont je suis obligé de m'emparer pour rendre à la
vérité tous ses droits.                       A. STEYERT.