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272               ANCIENS DRAPIERS DE LYON

pas aux marchands drapiers de la ville qui firent savoir
aux recteurs qu'il ne se rendraient plus à l'Hôtel-Dieu
le jour de leur fête patronale et que leur confrérie était
supprimée . Cette espèce de bouderie eut néanmoins un
terme, car la corporation desdrapiers, revenant sur cette
décision, arrêta qu'à dater du 2 février 1770, elle ferait
célébrer à l'Hôtel-Dieu, comme par le passé, la fête de
la Purification de la Yierge.
   A partir de cette époque, nous n'avons plus rien trouvé
qui soit digne d'être relaté; néanmoins, avant de clore
cette compilation sur les drapiers de Lyon, nous croyons
devoir citer encore une espèce de plaque, médaille qui
ne se rattache qu'indirectement à notre sujet, mais qui
cependant y trouve naturellement sa place, puisqu'elle
a rapport à la matière première du drap. Nous l'avons
trouvée chez M. Vaganay, antiquaire de notre ville, et
semble avoir été faite pour une de nos localités; elle
mérite par conséquent d'être mentionnée.
   D'abord la forme en est particulière, — elle rappelle
celle d'une poire, — et l'inscription ou légende n'est pas
moins bizarre, car elle prouve que l'auteur s'est dispensé
de consulter MM. de l'Académie ou de Port-Royal: Ton-
dere mvtones et hoves injvnivs. Par contre, le petit
groupe qui est représenté au-dessous n'est pas sans mé-
rite sous le rapport de l'exécution : ce„,sont deux person-
nages, le mari et la femme sans doute, qui sont occupés
à la tonte des brebis . Ce médaillon n'a qu'une face et est
percé à l'extrémité supérieure d'un petit trou qui indique
qu'il a été porté suspendu ; nous ne savons s'il a appar-
tenu à une Société quelconque ou si c'est le travail fan-
taisiste d'un artiste, mais comme nous ne connaissons
que cet exemplaire, nous avons cru devoir le rappeler.
                              Edouard VACHERON.