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 176                    BARONNIE DE JOUX

ceux qu'il pourrait édifier en les paroisses de Saint-Marcel-
l'Eclairé, des Sauvages et autres sont bannaux et qu'ils
sont tenus d'y faire moudre leurs grains, à l'exception de
ceux qui possèdent moulins en ladite juridiction ou ailleurs
et il leur sera pris un coupon, pour chaque bichet, mesure
de Joux.
   Georges de Villeneufve reçut, en 1589, de Henri III, roi
de France, une lettre conçue en ces termes et conservée
aux archives du château de Joux.

          Â Monsieur Le Baron de Jou,
   Monsieur le baron de Jou, Vous avez tousiours monstre
tant d'affection à mon service Yous présentant et emploiant
 aux occasions qui s'en offrent qu'il m'en demeure Une ferme
asseurance que Vous continuerez la même dévotion pour en
rendre les effectz d'une entière et inviolable fidélité, au moien
de quoy J'ai bien voulu Vous escrire la présente pour Vous
dire Testât que J'en fais comme le sieur de Bothéon, mon
lieutenant général au gouvernement de delà Vous fera plus
particulièrement entendre et ce que vous avez à faire pour
mondit service selon qu'il verra les affaires le requérir, en
Vous emploiant et l'assistant comme Je me promectz que vous
ferez, Vous pouvez estre asseuré que J'auray bonne souve-
nance de le recongnoistre,Priant Dieu, Monsieur Le Baron de
Jou qu'il Vous ait en sa sainte garde. Escript à Bloys le
22* jour de Janvier 1589.
                                  Signé : HENRY
                          et plus bas :   REVOL.

   Georges de Villeneufve avait embrassé le parti de
Henri IV et il était un de ses plus zélés partisans ; aussi
les chefs des Ligueurs trouvant qu'il troublait la Sainte-
Union par ses voyages auprès du roi de Navarre et autres
du parti contraire au leur, le firent arrêter aux environs
d'Avallon. A cette nouvelle, les échevins de Lyon, qui