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  128                  BARONPUE DE JOUX

  dépendant. Aimon, seigneur de Lay et de Joux, et de
  plusieurs autres terres, ce qui le rendait fort puissant et
  redoutable à ses voisins, se crut en droit d'exiger de
  l'avoine et du foin des habitants de Tarare et de Saint-
  Loup ; Dalmais, abbé de Savigny, s'y opposa et, ne pou-
  vant l'empêcber par la douceur, il se résolut à faire la
  guerre à Aimon de Lay; il alla assiéger le château de
 Lay, le prit avec l'aide de Dieu, dit-il, celle de saint
 Martin et d'un comte appelé Eenaud, et le fit raser. Ai-
 mon appela apparemment à son secours ses amis et alliés
 et il allait se venger de l'abbé, quand des amis communs
 s'entremirent pour les régler et les accommoder. Parmi
 ces arbitres se trouvait Guichard IV, sire de Beaujeu.
 L'abbé Dalmais, pour indemniser Aimon de la prise et
 du renversement de son château, des droits d'avoine, de
 foin et autres qu'il prétendait sur les terres de l'abbaye,
 lui donna 100 sols, 20 sols à sa femme et 5 sols à Hum-
 bert de Vigny, avec deux mas pour les tenir en fief de
l'abbaye aux mêmes charges qu'il en tenait d'autres
qu'il avait eus de son père. Aimon les ayant acceptés,
prêta serment de fidélité à l'abbé de Savigny, se reconnut
son homme et promit que, moyennant les fiefs qu'on lui
donnait et ceux qu'il avait déjà, ses fils et les fils de ses
fils, jusqu'à la dernière génération, prêteraient serment
de fidélité à l'abbaye de Savigny et ne violeraient jamais
sa promesse,
   Itier II étant abbé de Savigny, Hugues, archevêque
de Lyon, renouvela, vers 1088, la donation que Gébuin,
son prédécesseur, avait faite à l'abbaye de Savigny, de
l'église de Sainte-Marie-de-Joux. Ponce de Lay, seigneur
de Joux, Aimon, son fils et Ponce, son autre fils, qu'il
donna pour être religieux dans cette abbaye, y donnèrent
leur consentement « pro animarum suarum rcmedio ».