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     LA rUCI DIS PÉNITENTS DE U CROIX

   Cette place, située au débouché des rues Royale et
Victor-Arnaud, doit son nom à une chapelle anciennement
construite sur la partie de la maison à l'ang'le de la place
et du jardin du Séminaire, n° 10, et adossée à-la balme.
On peut voir encore, en pénétrant dans les appartements,
des arcs à plein cintre dont la forme indique une cons-
truction postérieure à la Renaissance. Cette chapelle, sous
le vocable des Pénitents de la Croix ou de la Passion, ser-
vait de réunion à une des confréries sous le nom de Péni-
tents.
   Notre ville en possédait une huitaine (1 ) établies dans
différents quartiers et bâties à diverses époques. Voici ce
que le Dictionnaire de Trévoux raconte sur cette institu-
tion : « Pénitents se dit de certaines confréries de sécu-
« liers, qui s'assemblent pour faire des prières et une
« profession particulière d'exercices de pénitence ; ils
« vont en procession dans les rues, couverts d'un sac et se
« donnant la discipline. On les appelle Pénitents blancs,
« noirs, bleus, gris, etc., selon les différentes couleurs
« dont ils sont affublés. Cette coutume, établie à Péronne
« en \ 260 par les prédications d'un ermite qui prêchait
« la pénitence, se répandit comme un mal contagieux (2),


    (1) L'almanach de Lyon tic 1789 en cite une huitaine, et celui de
1792, une sixaine,
     (2) Le Dictionnaire de Trévoux de 1771 contient la liste des noms de
tous les écrivains qui ont collaboré à ce dictionnaire. On y rencontre un
grand nombre d'ecclésiastiques et même de jésuites; ce qui prouve que le
mal contagieux était véritab'ement à redouter; en effet, l'exagérai ion est