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UN PEINTRE LYONNAIS DE LA FIN DU XV e SIÈCLE, par
 M. Natalis RONDOT, Correspondant de l'Institut. Lyon, Bernoux et
 Cumin, iç/oo. grand in-8, papier de Hollande, figures.


         N pouvait voir, il y a quelques années, dans une maison parti-
          culière à Beau jeu, un fort curieux tableau provenant de l'an-
cienne collégiale démolie au moment de la Révolution.
   Ce tableau, heureusement acquis, en 1897, parle Musée de Lyon, est
très intéressant au point de vue de l'histoire de l'art ; c'est une des plus
anciennes peintures lyonnaises que l'on connaisse. M. Natalis Rondot, le
distingué et infatigable érudit, nous apprend en une belle monographie
l'origine et le nom de l'auteur dece précieux vestige du passé. Cet ouvrage
représente sainte Catherine entre deux anges; la partie inférieure ou
prédelle est divisée en trois compartiments. Dans celui du milieu est
figuré le martyre de sainte Catherine, dans les deux autres se voient
cinq personnages, agenouillés, tête nue, mains jointes, vêtus d'une longue
robe, d'un surplis et d'une chape ou très long camail. Ce tableau ornait
la chapelle de sainte Catherine, fondée dans la collégiale de Beaujeu
en mémoire de Catherine d'Armagnac, mariée en 1484 à Jean II, duc
de Bourbon et prince de Beaujeu, décédée peu d'années après. Le peintre
nous a conservé le nom de ces personnages : BRUCHET, GUILLIN,
A. PELLOCE, DELORME, A. SARRAZiNqui ne sont autres que les Calherins
ou prêtres prébendiers chargés du service de la chapelle.
  Le tableau de Beaujeu porte comme seule signature le nom de Claude.