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               NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE            433

ravin étroit et profond et le cours de la Loire, dont les eaux
grondent au fond de la gorge. Les « tours du Verdier »
— puisque c'est ainsi que les habitants du pays les dési-
gnent, — ne remontent pas au-delà du xiv e siècle. Anté-
rieurement à cette époque, le nom du Verdier était porté
par « une grange et ses dépendances » appartenant à une
famille dont l'origine est inconnue.

                              I

   La terre du Verdier appartenait, au milieu du XIIIe siècle,
à Jean de Jusses et à dame Béatrix, sa femme ; ils pos-
sédaient également sur le territoire de Cordelle, « un jar-
din ou courtil », tenu alors en ferme par Seigneuret Letis-
sier. Au mois de mars 1267, ils vendirent leurs biens du
Verdier et de Cordelle à Guillaume du Verdier.

                              II

   Guillaume du Verdier était un « homme d'armes du
comte de Forez ». En réalité, nous ignorons son origine, ses
faits et gestes jusqu'à son établissement à Cordelle. Etait-
il originaire du lieu même du Verdier, sous le nom duquel
il est connu, ou bien était-ce un de ces hommes d'armes,
soldats de fortune, racolé on ne sait ou ! Nous l'ignorons.
Toutefois le nom du Verdier, sous lequel il est désigné dans
l'acte même d'acquisition de cette terre, où il est mentionné
pour la première fois, nous autorise à penser qu'il était
originaire de ce lieu et, qu'eugagé parmi les hommes
d'armes du comte de Forez, il gagna sur les champs de
bataille, à la suite de son suzerain, la reconnaissance de
celui-ci et son titre de « sergent d'armes du Roy ».
  Au mois de mars 1267, Guillaume du Verdier acquit de
   N'> 6. — Juin 1900,                                    28